Menu SI LE F.A.U.S.T. ÉTAIT CONTÉ


En 1986 se réalisait à Toulouse la première édition du F.A.U.S.T. (Forum des Arts de l'Univers Scientifique et Technologique) qui rassemblait autour d'un salon, des conférences-débats, des spectacles, concerts, expositions, des stages et des concours.
Son originalité apparaissait notamment, ouvrant ainsi la voie du multimédia, dans le choix, comme domaines d'activités, de l'image, de la musique et du son, du langage et dans une synthèse des arts du spectacle.

D'aucuns s'interrogeaient alors sur, leur semblait-il, l'aspect "fourre-tout" d'une telle manifestation qui se situait dans une symbiose entre tradition, source de références, et modernité, fondement de toutes innovations technologiques.

En effet, "l'habitude" consistait, parce que enfermés dans cet esprit de cloisonnement propre à notre système français, à aborder séparément ces mondes de création et d'innovation, tout en ignorant leur évidente et indispensable complémentarité qui permet d'élever le cinéma, l'audiovisuel, aujourd'hui le multimédia et internet au plus haut niveau de la qualité.

Le F.A.U.S.T. rétablissait également comme éléments moteurs, les rôles et les compétences des créateurs, chercheurs, scientifiques, industriels, chefs d'entreprises, autrement dit du savoir-faire des praticiens, en y associant, mais seulement en prolongement, la réflexion des analystes et des théoriciens.

Par ailleurs, afin d'encourager l'innovation technologique à travers les nombreux produits qu'elle développe, nous donnions dès la première édition une priorité à la création et aux multiples applications qu'elle génère par la programmation de nombreuses manifestations artistiques et scientifiques.

Au moment où nous devons tous nous mobiliser dans la lutte contre le chômage et l'exclusion afin d'éviter que l'imagination ne se limite à des emplois de proximité et de service, il me paraît prioritaire de conduire notre réflexion sur les débouchés illimités, certes plus enthousiasmants pour les jeunes, que proposent les nouveaux métiers nés des nouvelles technologies.

Créateurs, artistes, chercheurs, scientifiques, philosophes, chefs d'entreprises, politiques et entrepreneurs-acteurs en général, partenaires privilégiés et indissociables de notre monde moderne parce qu'ils ne peuvent maquiller l'effort, source de leur existence, représentent les clés de cette dynamique du mental qu'il nous faut retrouver.

Il n'est pas de visionnaire du futur qui ne soit convaincu que les relations entre les arts, les sciences, les technologies et l'industrie représentent les enjeux économiques et culturels prioritaires du 3ème millénaire.

Francis BALAGNA

Secrétaire Général du F.A.U.S.T.


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